Camp Aînés-jeunes

Catherine A. Gagnon
Les participants du camp préparent le qamutik pour une expédition

Depuis le début de ce projet sur le Savoir inuit, les ainés avaient exprimé le désir que le Savoir récolté soit partagé avec la jeune génération de la communauté. L’idée est donc venue d’organiser un camp ainés-jeunes à un endroit traditionnel où a lieu la chasse à l’oie. Cette proposition a été reçue avec un grand enthousiasme de la part de la communauté.

Au total, 18 personnes ont participé à ce camp qui s’est tenu à Ikpiugalik (Île Bylot) du 10 au 17 juin 2006. Parmi les participants se trouvaient 5 ainés/chasseurs, 10 jeunes, 1 interprète et 2 chercheurs (Catherine A. Gagnon et Dominique Berteaux). Les objectifs de ce camp étaient:

  • D’encourager la transmission et la pratique du Savoir Traditionnel relié aux oies et aux renards, mais aussi à d’autres composants de l’environnement;
  • D’encourager la jeune génération à pratiquer et maintenir leur langue maternelle;
  • De fournir une expérience éducationnelle significative par des échanges entre les ainés et les jeunes;
  • De fournir une expérience significative d’échanges entre les ainés, les jeunes, les chercheurs et Parcs Canada qui ont tous un rôle à jouer dans la compréhension et la préservation de l’intégrité écologique de l’environnement local;
  • De documenter et communiquer le Savoir sur les oies, les renards et l’environnement local.

Les activités du camp incluaient des voyages journaliers pour aller chasser l’oie et le phoque, la récolte d’œufs d’oies, la visite de notre camp de recherche, la visite de gardes de parc pour discuter de l’histoire et du mandat de Parcs Canada, une visite au site archéologique de Nunguvik, des randonnées, des histoires racontées par les ainés ainsi que le partage de Savoir sur les anciennes techniques de chasse à l’oie et au phoque, de trappage de renards, les techniques traditionnelles de survie, de guérison et d’adaptation. Les ainés ont également enseigné aux jeunes comment préparer la viande de phoque pour les caches et déplumer une oie. Les autres activités journalières incluant le maintien du camp : aller chercher l’eau, la cuisson de nourriture traditionnelle (phoque, oies et œufs bouillis), préparer le pain bannock, s’occuper des déchets, préparer les motoneiges et les qamutiks pour les expéditions journalières, remplir les réservoirs de gaz des poêles Coleman. Les jeunes étaient encouragés à participer à toutes ces activités. D’autres passe-temps incluaient des jeux de cartes, une chasse aux trésors, la construction d’une boîte pour le transport des œufs, des chants, jouer et écouter du violon et de l’accordéon. Le camp a également donné l’opportunité aux chercheurs de discuté de façon informelle avec les ainés/chasseurs des résultats du projet sur le Savoir inuit.

Catherine A. Gagnon
Camp à Ikpiugalik sur l’Île Bylot
Catherine A. Gagnon
Ainée en train de faire cuire des oeufs d’oies
Récolte du Savoir Savoir inuit sur les renards