Les recherches écologiques présentement en cours sur l’Île Bylot ont débuté en 1988 par une collaboration entre l'Université Laval (Centre d’études nordiques) et le Service canadien de la faune (région de Québec). Auparavant, plusieurs biologistes avaient visité l’île afin d’effectuer diverses études écologiques, principalement sur les nombreuses espèces d’oiseaux présentes sur l’île. Les premières études furent effectuées dans les années 50 par Josselyn Van Tyne, William Holland Drury, Louis Lemieux et Leslie M. Tuck, puis dans les années 70 par J. Douglas Heyland et Hugh Boyd. Le projet actuellement en cours représente toutefois le plus important et le plus long projet de recherche scientifique effectué sur l’île.
La présence d’une grosse colonie de grande oie des neiges nichant sur l’île est à l’origine de ce projet. Étant donné que leur population a rapidement augmenté au cours des années 80, plusieurs craignaient que les oies puissent avoir un impact négatif sur la toundra arctique de l’île. Initialement, les objectifs principaux du projet étaient de débuter une étude démographique de la population d’oies à partir d’un programme de marquage à long terme des individus et d’évaluer l’impact du broutement des oies sur la végétation de la toundra. Cependant, au fil des années, le programme de recherche s’est considérablement élargi et inclue aujourd'hui plusieurs autres composantes de l’écosystème terrestre. Le thème central du projet est maintenant axé sur l’étude des interactions entre les plantes, les herbivores et les prédateurs dans un contexte de changement global. Ainsi, en plus des oies, des renards et des lemmings, d’autres espèces d’oiseaux et la végétation font maintenant partie de nos recherches. Nous sommes aussi intéressés à comprendre comment les changements climatiques anticipés peuvent affecter les communautés animales et végétales de la toundra.
Au fil des ans, le projet de recherche de l’Île Bylot est devenu l’un des plus importants et des plus longues études écologiques au Nunavut. Ce site fait également partie de plusieurs réseaux internationaux de recherche dont ArcticNet, ArcticWEB, the Arctic Wildlife Observatories Linking Vulnerable EcoSystems (ArcticWOLVES), the Circumpolar Biodiversity Monitoring Programme (CBMP), the International Network for Terrestrial Research and Monitoring in the Arctic (INTERACT) and the Canadian Network of Northern Research Operators (CNNRO).
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